Combien de transform'actions puis-je vivre au cours de mon existence ? Combien de métamorph'oses ? Y'a-t-il une limite ou un quota ?
Pendant mon enfance, j'étais extrêmement timide. Je ne confiais jamais à une fille que je l'aimais et je me gardais de toute exposition à l'attention collective. J'ai traversé cet âge avec peu d'amis, des amitiés fortes certes, mais je n'appartenais à aucune bande. J'ai transformé ce qui était un sentiment de rejet en une force d'indépendance. Avec l'avènement de l'âge (jeune) adulte, j'ai transmuté ma réserve. Plus tard, je devais devenir conférencier, présentant mes travaux devant des salles de plus en plus grandes : je me souviens avoir tenu en haleine 800 personnes lors d'un de mes derniers festivals. Intérieurement, je souriais au jeune Damien, ce petit sauvageon atypique sur la base duquel, contre toute attente, j'avais pu construire un adulte solide et à l'aise en société, et je le remerciais pour la médecine et le levier d'essor cachés dans ses faiblesses.
Je m'étais métamorph'osé.
Adulte, j'ai pourtant longtemps fait, pensé, agi pour convenir à ce qui semblait attendu de moi : études brillantes et insipides, job fort rémunérateur et dévitalisant. Et puis j'ai juste osé entendre l'appel du large. Je suis parti faire le tour du monde à vélo. Les nuits avant le jour J, je rêvais systématiquement que j'approchais à pas lents d'une falaise vertigineuse où se déployait le panorama du monde entier que j'allais parcourir. La dernière nuit, dans le rêve, je me suis envolé. Le lendemain, je donnais le premier coup de pédale d'un périple de 2,5 années.
Je m'étais métamorph'osé.
A mon retour, le même job m'attendait sagement. J'ai dit "non, mais merci". Et avec les encouragements de quelques proches, je me suis inventé auteur-réalisateur indépendant. Une vie de liberté et de précarité. Qui perdure jusqu'à ce jour. On m'a dit "mais tu gâches tes diplômes !", j'ai répondu "non, je vis MA vie et je vais là où j'aime." ; je me réinvente chaque fois que c'est nécessaire, quitte à traverser burn-out, déprime, séparation, effondrement intérieur, blessures corporelles. Je n'ai pas de mérite, c'est l'appel du vivant. Aujourd'hui je suis masseur, coach, photographe... j'ai conçu une tiny house, construit un habitat groupé, élevé des enfants.
Je me suis encore, et encore, métamorph'osé.
Je crois fermement que chacun de nous peut réaliser toutes les métamorph'oses qui lui sont nécessaires pour devenir toujours plus soi, toujours plus ancré, solide, épanoui, en amour de la vie et de soi-même. Quelques ingrédients me semblent utiles à la confection d'une telle recette : du soutien et de l'intelligence collective, un acte de foi envers soi, de l'audace, de l'amour et des outils quotidiens, concrets, pour que le corps soit vivant, vibrant, pétillant et qu'il puisse transmettre cette joie de vivre à l'esprit, ainsi que réciproquement.
C'est pourquoi j'ai co-créé avec mon frère d'une autre mère et ami cher, Ulysse Catho, le stage Métamorph'OSE. Il y a tout cela dans notre stage. Et une crusine/cuisine saine et gourmande en prime !
Rendez-vous sur notre site MyStrikingly "stage Métamorph'OSE", pour le découvrir. Prochaine édition en avril 2024, puis dates à venir potentiellement en mai, à l'automne et pour les plus vaillants en décembre
Bonne(s) Métamorph'OSE(s), aimez-vous, soyez libres et heureux. Je vous embrasse.
