DÉCALAGE CONTRÔLÉ ?

Le respect commence par soi-même

· Lifestyle,Coaching

 

Si je regarde bien, dès que je respecte mon rythme naturel, instinctif, je me trouve en décalage quasi complet avec la norme et les us. Je dors à 21h, je suis actif à 4h, je fais mon repas à 15h - pour ne parler que d'horloge biologique, car bien sûr je fais mes besoins dans de la sciure et non pas de l'eau potable, je parle de tout ouvertement avec mes enfants, je fais plein de câlins et je construis en bois et paille plutôt qu'en béton et carrelage.

Derrière cet étalage nombriliste s'abrite une question cruciale : qu'est-ce qui implique au juste que pour faire société je doive suivre autant d'injonctions majeures à ne pas être moi-même ni suivre ma propre horloge interne ? jusqu'à quel point, pour convenir, puis-je (dois-je) me contraindre à des normes, attentes et conventions qui ne reflètent pas les besoins fondamentaux de mon organisme ? et quid de l'horloge interne des autres... que demande-elle ?

Je te pose la question, aussi en tant que coach puisque j'accompagne des personnes vers toujours plus de respect de soi : chaque jour, quelle proportion du temps es-tu fidèle à toi-même, à ton rythme, cohérents envers tes besoins ? et quelle partie de la journée es-tu en adaptation ?

Cette anecdote dérisoire et pourtant représentative me revient. Week-end avec des amis, ma fille de 5 ans demande une tomate pour son 4h. Réaction passablement coercitive d'une convive : "mais voyons, on ne mange pas de tomate au goûter !".

Comment en arrive-t-on, nous les humains, à ce degré d'autoconditionnement ? Parce que de moi à toi, qu'est-ce que ça peut bien foutre à la Lune que je mange une tomate à 16h ? Où est-donc ce grand manuel universel de l'utilisateur de la vie, auquel se réfère abondement certains procureurs de la république de leur quartier, et qui leur souffle ce qu'on doit ou ne doit pas faire, ce qui ne se fait pas ou se fait uniquement ainsi ? Et d'ailleurs, "on" c'est qui ?

J'sais pas toi, mais moi, ça me gonfl-pardon ça m'interroge... Les "c'est pas comme ça qu'on fait", faussetés infondées, me lassent. Et au risque d'enfoncer une porte ouverte, je ne me sens jamais aussi bien que quand je n'ai que moi-même pour baromètre.

C'est une sacrée danse que de conjuguer cela avec le respect d'autrui, une autre valeur qui m'est fondamentale.

Qu'en penses-tu ?

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Clin d’œil à mon frère rider Tibo Unchained pour la photo (made by moi-même Planète.D) : un ami cher aux décalages inspirants.